Bien que le tarif maximum des taxis soit réglementé par la loi, les VTC et les LOTI disposent de la liberté de fixer leurs prix. Cependant, dans les deux cas, ils doivent veiller à gérer efficacement leur entreprise de transport de personnes pour assurer sa rentabilité. Mais connaissez-vous réellement les différentes charges fixes et variables qui influencent les prix des trajets ? Les charges fixes : celles qui restent constantes, quel que soit le nombre de kilomètres parcourus. Les charges variables : celles qui évoluent en fonction de la distance parcourue. Les options de service proposées au passager. Les frais d’équipement pour améliorer l’efficacité du temps de travail du chauffeur. Les coûts fixes : ceux qui ne changent pas quels que soient les kilomètres parcourus La location ou le crédit d’achat du véhicule Le véhicule ne se limite pas à être un simple outil de travail ; il représente également la vitrine de l’entreprise. Plus la voiture est prestigieuse, plus il devient facile d’attirer une clientèle haut de gamme, habituée à des standards de service élevés. Cela permet au transporteur de proposer des tarifs plus élevés, mais implique également un investissement conséquent dans un véhicule de luxe, dont le coût reflétera cette exigence. Les assurances Pour les transporteurs professionnels, les assurances sont bien plus complètes que celles prévues pour les véhicules privés : L’assurance du véhicule : qui couvre les dommages matériels. L’assurance responsabilité civile professionnelle (RCP) : qui prend en charge les bagages ainsi que les éventuelles blessures subies par le client en cas d’accident. La formation professionnelle, carte professionnelle, immatriculation Pour exercer en tant que chauffeur de tout type de véhicule de transport de personnes, il est obligatoire de suivre une formation professionnelle, dont la durée varie en fonction de la catégorie du véhicule, qu’il s’agisse d’un VTC, d’un taxi, d’une Petite Remise ou d’un LOTI. De plus, les chauffeurs sont tenus de suivre régulièrement des formations afin de maintenir la validité de leur licence. En ce qui concerne le véhicule, il doit être déclaré comme étant dédié au transport de personnes pour obtenir un certificat d’immatriculation, dont la validité est limitée dans le temps. Ce certificat doit donc être renouvelé périodiquement, avec la preuve que l’activité est toujours exercée. Les impôts et les taxes À l’instar de toute autre entreprise, les sociétés de transport, qu’il s’agisse de taxis, VTC, Petite Remise ou LOTI, sont assujetties à l’impôt sur les sociétés, à la cotisation foncière des entreprises (CFE), ainsi qu’aux diverses contributions sociales. Le salaire et cotisations sociales Quel que soit le type de véhicule utilisé, le revenu des artisans transporteurs varie en fonction de leur activité et, dans le cas des VTC, de leur stratégie tarifaire. Une entreprise de transport de personnes vend essentiellement des kilomètres, donc du temps consacré à les parcourir. Le salaire dépendra ainsi du temps passé sur la route, mais aussi du tarif des courses. Certains professionnels optent pour une politique de prix compétitive afin de rapidement élargir leur clientèle, tandis que d’autres privilégient un positionnement tarifaire intermédiaire ou haut de gamme, afin de réduire les coûts variables et améliorer leur rentabilité horaire. Les frais de structure de l’entreprise Les coûts de structure d’une société de transport varient en fonction de sa taille. Pour un artisan disposant d’un seul véhicule, ces coûts peuvent se limiter à la location d’un simple garage. En revanche, une entreprise plus établie devra prévoir des bureaux pour son activité. À cela s’ajoutent les frais de comptabilité, communs à toutes les sociétés, quelle que soit leur taille. Chaque année, elles sont tenues de publier leur bilan comptable, qui doit être validé par un expert-comptable. Les coûts variables : ceux qui varient suivant le nombre de kilomètres Le tarif jour / nuit et les bagages Le prix d’une course varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que l’heure (jour ou nuit), le jour de la semaine (avec des majorations pour les dimanches et jours fériés), et, dans certains cas, selon le département, notamment pour les taxis. En règle générale, le tarif de jour s’applique de 7h à 19h, tandis que le tarif de nuit s’étend de 19h à 7h. Des frais supplémentaires peuvent également être facturés pour les bagages, le lieu de prise en charge (comme une gare ou un aéroport), le transport d’un animal, ainsi que pour la présence d’un quatrième passager. La facturation des aller ou retours à vide Le retour à vide d’un taxi vers sa station n’est pas facturé. Cependant, lorsqu’un taxi est réservé pour récupérer un passager à une adresse précise à un horaire convenu, il peut appliquer un forfait supplémentaire pour le trajet effectué à vide, selon le département. En ce qui concerne les voitures avec chauffeur, le prix de la course est généralement fixé lors de la réservation. Le trajet aller ou retour à vide n’est alors pas pris en compte sous forme de frais supplémentaires. Le carburant Les taxis profitent d’une exonération partielle sur les carburants, dont le montant varie selon la région où le carburant est acheté. Étant donné que cette exonération est directement liée à leur licence de taxi, les VTC ne bénéficient pas de cet avantage. Les péages Les frais de péage peuvent varier considérablement en fonction de la région où opère le professionnel. Ces coûts peuvent représenter une charge significative, qui devra être prise en charge en partie ou entièrement par le client. L’entretien du véhicule Les coûts d’entretien d’un véhicule de transport sont nettement plus élevés que ceux d’une voiture particulière. En effet, lorsqu’un véhicule parcourt 200 000 à 300 000 km par an, les vidanges doivent être effectuées plusieurs fois par mois, et les contrôles mécaniques sont nécessaires plusieurs fois par an. De plus, les réparations de carrosserie sont également plus fréquentes, car le véhicule est soumis à une utilisation intensive et doit rester en parfait état. Les frais de nettoyage Le véhicule doit impérativement être en parfait état, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il nécessite donc un lavage et un nettoyage réguliers. En fonction